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tête dans ses mains. On le voit peu à peu qui se courbe, puis qui éclate en sanglots, plié en deux.)

CÉSAiRE. — Rose-Marie !... Rose-Marie !...

(Lazare s’est arrêté. Benoit, debout, se rapproche. Tous deux regardent, stupéfaits.)

Lazare, avec une joie d’enfant. — Il pleure !

Césaire, à ce cri, se redresse, le regarde. — Comme tu dis ça !

(Il semble ne comprendre que peu à peu le cruel sourire de Lazare. Lentement il se lève, essuie ses larmes du revers de sa main. Il chancelle, en homme qui ne parvient pas à se ressaisir. De nouvelles larmes le suffoquent. Il recule jusque près de la porte.) Lazare, comme pour se rendre compte du degré de son désarroi. —

Césaire !

(Il n obtient pas de réponse. Césaire pousse la porte et s’enfuit.)

SCÈNE III

Lazare. — Il n’entend plus !,,. Il ne sait plus ce qu’il fait !

Benoit, dans une extrême surexcitation. — Mon couteau !...

Lazare, l’empêchant de le prendre. — Ce n’est pas un coup à faire !...

Benoit. — Donne-le !

Lazare. — Non, brute que tu es !... Prends n’importe quoi d’autre... Tape-lui sur la tête...

Benoit. — Avec un pieu !... Non, donne !... Tu vas me faire manquer le coup... Où est ton hoyau ? (^Courant à l'âtre) Voilà ce qu’il me faut.

(Il s’empare d’un landier de fonte.’)

Lazare. — Ça t’échappera de la main !

Benoit. — Laisse-moi ! Laisse-moi !

(Il bouscule Lazare et se précipite à la suite de Césaire.)