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506 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

tion, il eût fait honneur à un savant. Nous sommes heureux de le devoir à un poète.

��PAUL MORAND

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��LES REVUES

LES TROIS IMPOSTURES

La Revue Hebdomadaire (6 Août) et le Crapouillot (i 5 Août) donnent des extraits d'un livre posthume de P.-J. Toulet : Les trois Impostures ; ce sont des maximes d'un style exquis, et qui joue la pensée :

Quand on a raison, il taut raisonner comme un homme ; et comme une temme, quand on a tort.

Bien des femmes qui pensent aimer, peut-être n'est-ce point l'amour qu'elles aiment, autant que l'esclavage, et cette douceur de plier...

Les âmes ont leur glace, où la violence ne fait que rebondir. La ferveur du printemps délie les fontaines.

On a dit de la beauté que c'était une promesse de bonheur. On n'a pas dit qu'elle fût tenue.

Il faut à la douleur bien de la sincérité pour qu'elle ne soit pas flattée secrètement d'être en spectacle.

Comme un adolescent sa sœur, l'amour après lui qui traine l'amitié, c'est plus de rides que de sagesse.

Pour les femmes et les enfants, la liberté c'est de contredire.

Le miracle de la charité, ce fut de la faire faire par les pauvres. Cela s'appelle : mutualité.

Ces gens qui prétendent que ce qui les perdit, c'est d'être bons.... Sans doute : mais à quoi ?

��LES JARDINS SAUVAGES

Henri Pourrat raconte dans la Revue Bleue (20 août, 3 septembre) l'enfance de Jean l'Olagne, poète, tué à l'ennemi le II juin 191 5 :

Tu me parlais de Valeyre, ta province, aux portes de notre petite

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