Page:NRF 17.djvu/426

Cette page n’a pas encore été corrigée

^20 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

n'écrirais pas ces lignes. Elle avait la poitrine faible, le pou- mon gauche un peu déchiré. La lectrice sentimentale pour- rait croire qu'elle mourut. Il n'en fut rien.

Laurence a reçu ma démission d'amant, un beau matin fleuri, sur un banc des Champs-Elysées. Elle a pleuré quelques larmes ; je lui ai embrassé la main, me croyant un héros de Paul Bourget. Avant-hier, nous nous sommes rencontrés, elle et moi, dans le tramway, elle a tourné la tête pour ne pas me voir et j'ai fait semblant de ne pas la reconnaître.

GEORGES GABORY

�� �