VI
Pourquoi, mon cœur, es-tu si impatient ?
Celui qui veille sur les oiseaux, sur les bêtes et sur les insectes,
Celui qui a pris soin de toi quand tu étais encore dans le sein de ta mère
Ne te préservera-t-il plus à présent que tu en es sorti ?
Ô mon cœur, comment peux-tu te détourner du sourire de ton Dieu et errer si loin de Lui ?
Tu as abandonné ton Bien Aimé pour penser à d’autres. Voilà pourquoi ton œuvre est vaine.
VII
Comme il m’est difficile de rencontrer mon Seigneur !
L’oiselle de pluie, altérée, appelle la pluie à grands cris. Elle mourra d’attente plutôt que de boire une autre eau ;
Attirée par les sons de la musique, la biche s’approche : elle risque sa vie en les écoutant et pourtant la crainte ne la fait pas reculer.
La veuve reste assise auprès du corps de son époux ; le feu ne lui fait pas peur.
N’aie aucune crainte pour ton misérable corps.
VIII
Ô frère ! quand je m’égarais, le vrai Maître me montra la route.
Alors je laissai les rites et les cérémonies ; je ne me plongeai plus dans les eaux sacrées.