Je me noyais dans les profondeurs de l’Océan de ce monde et tu m’as sauvé, me soutenant de Ton bras, ô Fakir.
Un seul mot de Toi ; non pas deux — et tu as brisé tous mes liens, ô Fakir.
Kabir dit : « Tu as uni Ton cœur à mon cœur, ô Fakir. »
VII
Jadis je jouais jour et nuit avec mes camarades et maintenant j’ai peur.
Si élevé est le palais de mon Seigneur que mon cœur tremble d’y monter : pourtant je ne dois pas être craintive si je veux jouir de Son amour.
Mon cœur doit s’attacher à mon Bien-Aimé ; je dois écarter mon voile et unir tout mon être à Lui.
Mes yeux feront l’office de lampes d’amour.
Kabir dit : « Écoute, mon amie, Il comprend qui l’aime. Si tu ne languis pas d’amour pour ton Unique Bien-Aimé, il est inutile d’orner ton corps ; il est vain de mettre de l’onguent sur tes paupières. »
VIII
Dis-moi, ô Cygne, ton antique histoire.
De quel pays viens-tu, ô Cygne ? — Vers quel rivage t’envoles-tu ?
Où prendras-tu ton repos, ô Cygne, et que cherches-tu ?
Ce matin même réveille-toi, ô Cygne, lève-toi et suis-moi.
Il est un pays où ni le doute ni la tristesse n’ont d'empire ; où la terreur de la mort n’existe plus.
Là, les bois du printemps sont en fleurs et leur senteur