IV
Dans le vase terrestre sont des berceaux de verdure et des bocages ; en lui est le Créateur.
Dans ce vase sont les sept Océans et les innombrables étoiles.
Le joaillier et sa pierre de touche sont dedans.
La voix de l’Éternel y retentit et fait jaillir le printemps.
Kabir dit : « Écoute-moi, mon ami ; mon Seigneur bien-aimé est dans ce vase. »
V
Oh, ce mot mystérieux, comment pourrais-je jamais le prononcer ?
Oh, comment puis-je dire : Il n’est pas comme ceci et Il est comme cela ?
Si je dis qu’il est en moi, l’Univers a honte de mes paroles ;
Si je dis qu’il est en dehors de moi, je mens.
Des mondes intérieurs et extérieurs Il fait une indivisible unité ;
Le conscient et l’inconscient sont les tabourets de ses pieds.
Il n’est ni manifesté ni caché ; Il n’est ni révélé ni irrévélé.
Il n’y a pas de mot pour dire ce qu’Il est.
VI
Tu as attiré mon cœur à Toi, ô Fakir ?
J’étais endormi dans ma chambre et Tu m’as éveillé de la voix saisissante, ô Fakir.