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petite ! (Elle continue à s'affairer. Douniâchka apporte une nappe. On resonne à la porte.) Cours ouvrir et dis : Tout de suite ! (Douniâchka crie de loin :) Tout de suite !

Agafia Tikhonovna. — Tante, et ma robe qui n'est pas repassée !

Arina Pantélèimonovna. — Dieu de miséricorde, sauve-nous ! Mets une autre robe.

Fiôkla (entre en courant). — Pourquoi n'allez-vous pas ouvrir ? Agâfia Tîkhonovna, pressez-vous la petite mère ! (On sonne encore.) Ah, mon Dieu, il attend toujours !

Arina Pantélèimonovna. — Douniâchka, fais-le entrer par ici et prie-le d'attendre,

(Douniâchka court dans l'antichambre et ouvre la porte. On entend des voix : Ces dames y sont ? — Donnez-vous la peine d'entrer. Tout le monde regarde curieusement par le trou de la serrure.)

Agafia Tikhonovna. (avec un cri). — Ah, comme il est gros.

Fiôkla. — Il entre, il entre. (Toutes s'enfuient précipitamment, et sortent.)


Scène XIV

Iaïtchnitsa et Douniachka.

Douniachka. — Attendez ici. (Elle sort.)

Iaïtchnitsa. — Bon, on attendra. Mais que ce ne soit pas trop long. Je me suis esquivé une minute de mon bureau. Le général peut demander : « Où est donc l'employé ? » — « Il est allé reluquer une fiancée. » — « Je lui en ferai voir, moi, des fiancées »… Bah, étudions un peu l'inventaire, (Il lit.) « Maison de pierre à deux étages. » (Il lève les yeux, regarde.) Ça y est. (Il continue à lire.) « Deux ailes, l'une sur fondation en pierres, l'autre en bois…» Oui ; mais l'aile en bois ne vaut pas grand'chose. « Petite voiture, traîneau sculpté à deux places avec grand et petit tablier… » Peut-être que tout cela n'est bon qu'à faire du bois de feu.