BILLETS A ANGELE
��Chère Angèle,
Il y a trop longtemps. J'ai désappris de vous écrire. On vous portait parmi les « disparus ». Mais puisque vous avez rouvert votre salon, mais puisque vous souhaitez la reprise de notre correspondance, souffrez que parfois le plus court billet — et encore de manière peu régulière.
Avant de quitter Paris j'ai rangé ma bibliothèque ; que de fatras ! J'ai pris pour règle d'écrire le moins possible ; et tout de suite j'ai pensé à vous en prenant cette résolution.
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��On est venu m'interviewer. La Renaissant désirait con- naître mon opinion sur la question du classicisme.
Considérant que ceux qui parlent le plus sont souvent ceux qui produisent le moins, je commençai par protester que je n'avais rien à dire. Mais Emile Henriot, qui venait cueillir ma réponse, apporte à ses interviews tant d'intelli- gence, de bonne grâce et de persuasion qu'il ne suffit pas de dire qu'avec lui l'on peut causer : avec lui l'on ne peut se taire. Vous aurez lu d'autre part ma réponse '.
Ayant fait résider le principal secret du classicisme dans
I. V. p. 379.
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