l82 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE
Le 31.
Les habitants nous montrent toujours de la confiance. Il faut marcher pendant une heure dans les palétuviers et dans la vase avant d'arriver à Potsipotsy.
Le i"^ janvier.
Nous avons dû acheter le rh à trois kilomètres du village de Maintsy, où nous campons. L'adjudant veille à tout, et nous traite comme ses enfants.
Le 2.
A sept heures du matin, nous levons le camp ; la pluie tombe à torrents. Pour traverser la rivière Naftalana, nous mettons bout à bout nos ceintures de flanelle.
Le 3.
Arrivée à Tsiravy : une femme sénégalaise meurt. Il y avait deux jours qu'elle traînait la jambe et retardait le convoi.
Le 4.
Nous sommes rendus à Alakamisy à 4 heures de l'après- midi ; le chef du village est phtisique, ce qui ne l'empêche pas d'être complaisant.
Le 5.
Nous arrivons à 8 heures du soif à Amboutsiry. Ce vil- lage a cent cases, qui sont des sortes de cages aux parois faites de feuilles de palmier enfilées dans un cadre de bois.
Le 6.
A Ambatofilandrana, nous trouvons un père mission- naire et un médecin malgache. Nous faisons provision de médicaments. Nos femmes reçoivent des brochures.
Le 7.
Le père nous a prêté trois paillasses. D'ordinaire nous dormons sur des nattes en feuilles de palmier tressées; c'est très bien fait au point de vue construction, mais non au point de vue douceur, car cela brise les côtes.
Le 9.
Nous avons des femmes de trois races : des Yoloffs, des Bambaras et des Toucouleurs. Elles se disputent fréquem- ment, ce sont des caricatures pas faciles à contenter. Même
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