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l60 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Inconsolable alors et plus las de l arène, Celui-ci des chevaux abandonne la rêne ; Il serepent du jour, il gémit, il se plaint. Le char vague et déjà s'en va sur son déclin, Hébé verse à Phéhiis sa liqueur : du calice Il se détourne, en proie à son morue délice ; Il le sauve un moment sur l'abimc penché. Puis le laisse. Et le flot magnifique, épanché D'une incertaine main par-dessus le balustre. Colore un firmament dont pâlissait le lustre. La mourante clarté de ce rose glacis S'égare vers les eaux, et sa fuite transit Les chênes, dont la cime est d'a::^ur embrumée. Une étoile scintille au fond de la ramée. De la tardive Nuit le premier diamant. C'est en vain, que rebelle à votre sentiment, Trop sûre de mon cœur, ô superbe ennemie ! Vous élude^ ma flamme et faites l'endormie. Pour captiver Dione et la mettre en émoi. Quelle âme inspire alors, qui triomphe avec mai. Du prestige des fleurs la douce violence, La charmille enchantée et l'Ombre et le Silence ?

GASPARD-MICHEL

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