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546 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

— C'est la Gerboise, répond Madame Pincengrain.

— Bonsoir, Gerboise.

— Bonne nuit, Monsieur Pincengrain, » dit la Ger- boise avec un enthousiasme indiscret sous la cérémonie.

Véronique pleure dans son sommeil. Sa mère la console de la voix.

— « La lumière les gêne », dit-elle. La Gerboise s'en va.

��IX

��Véronique : « Maman, la petite Lucie m'a dit que le soir papa vient chez elle, »

Robert : e Et à moi, qu'elle croyait bien avoir reconnu père dans le lit de sa mère. »

Madame Pincengrain se demande si elle rêve affreuse- ment, se frotte les yeux, croit qu'elle devient folle, veut se moquer des larmes que fait verser un conte d'enfants,

— « Et pourquoi faut-il que ce soit ses enfants qui lui disent ce mal et qu'ils lui parlent de leur père ? »

Elle pleure.

Maman Lecœur entre sans voir. La rue était ensoleillée. La maison est sombre. Elle enlève ses gants d'une façon précieuse. Elle dit :

« Je viens de la Sacristie où les Mères Chrétiennes se réunissaient extraordinairement sous la Présidence de Monseigneur de Chàlons. Toutes ces dames se plaignent que tu n'aies pas assez de piété. »

Clorinde pense que sa mère jusqu'alors la détournait de l'Eglise, pour ménager la candidature anticléricale de Pincengrain.

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