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NOTES 471

j'éprouve une vive satisfaction à voir mon goût partagé par un jeune écrivain aussi compétent et compréhensif que M. Cœuroy, par un musicien aussi raffiné que M. Roland Manuel et par un des rares critiques de la grande presse qui n'abdique jamais son indépendance M. R. Brunel, sans parler de MM, Louis Laloy et Edouard Schneider qui ont été acquis à cette œuvre dès le premier jour.

Au reste, en dépit d'une exécution médiocre, les musi- ciens non prévenus ont été sensibles à l'éclat de la palette orchestrale. « M. Malipiero, note M. Roland Manuel, est l'un des cinq ou six compositeurs de ce temps qui possè- ,dent au plus haut degré la science de l'orchestre. A cet ■égard, les Sept Chansons présentent, à tout instant, d'éton- nants exemples d'une prodigieuse habileté et d'un don merveilleux... Cet orchestre transparent est net de vaine surcharge... Tout est clair, utile et parfaitement en place... »

Qu'il est difficile de concilier ces appréciations émanant •d'hommes dont l'indépendance est connue avec celles que nous citions en commençant cet article... Mon Dieu, oui, la première des Sept Chansons a été un scandale !...

HENRY PRUNIÈRES

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LETTRES ANGLAISES : LA QUESTION DES ANGLICISMES.

Voici une agréable surprise : un dictionnaire des angli- cismes. Copions d'abord le titre, pour les lecteurs qui dési- reraient se rendre acquéreurs de ce volume : « Edouard Bonnaffé : L'Ançilicismc et VAnalo-Amcricainstue dans la langue française, dictionnaire étymologique et historique des Anglicismes, préface de M. Ferdinand Brunot, Paris, Delà- grave, 15, rue Soufflet, 1920. » Nous avons ainsi dès l'abord l'impression que ce livre est l'œuvre d'un philologue de pro- Jession : une préface de F. Brunot est une excellente lettre

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