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BEAUTE, M0\ BEAU SOUCI 275

— L'affaire est un peu embrouillée, ^1"*= Crosjand. Voulez-vous me permettre d'aller vous en parier ç4îgz vous ?

• — \'ous savez donc mon adresse ?

— Naturellement.

— Je ne comprends pas... Non, pas chez moi.

— Très bien. Veuillez donc vous trouver dem;ain samedi à trois heures de l'après-midi, ici tout près., .et sur votre chemin à la sortie de votre bureau : sous la colonnade du Musée. C'est un lieu très fréquenté, et vous n'aurez rien à craindre. Au revoir, M"^ Crosland.

Elle n'irait pas. Elle se demandait même pourquoi elle l'avait écouté, au lieu de s'éloigner dès qu'elle s'était aperçu qu'il était là. Cette histoire d'avis dans un journal et d'héritage n'était qu'un mensonge, et un mensonge- mal fait ; rien qu'un prétexte pour entrer en relations avec elle. Pourtant, non seulement il savait son prénom et son nom, — qu'il avait pu apprendre en interrogeant sa propriétaire de Harlesden ou quelque voisin, — mais c'était bien en effet à Philadelphie que son cousin habitait, et elle savait qu'il était depuis longtemps malade. Comment cet inconnu avait-il appris cela ? Il fallait qu'il eût fait une enquête très minutieuse ; mais cela ne l'autorisait nullement à entrer en relations avec elle. Si véritablement son cousin était mort, elle l'apprendrait, — mais par qui ? Par sa tante, avec qui elle était brouillée et qui ne savait pas son adresse ? « J'aurais dû exiger qu'il s'expliquât sur-le-champ », Tant pis, il était trop tard à présent ; elle n'irait pas.

Le lendemain, à la fermeture de son bureau, elle

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