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894 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

OÙ nos ombres s'allongèrent démesurément. Et le Grand Maître précédant le nègre Léonard et Jean Mullin, passa une rapide inspection de ses troupes.

Katje, dont les joues fleurissaient de plaisir, se mit à tourner seule pour la danse.

Alors, le coq chanta et le miracle nous emporta toois.

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��Le jeudi suivant, Katje et moi, ayant préparé les balais dont nous usions pour nos chevauchées, nous attendîmes vainement près de la cheminée la minute insaisissable du départ. Nous demeurâmes toute la nuit dans l'attente, fermant tantôt un œil, tantôt les deux.. Rien ne se produisit, le petit jour nous surprit dans une attitude que l'insuccès rendait burlesque.

Je conseillai à Katje d'aller se coucher. Elle m'obéit docilement et tout de suite se mit à claquer des dents sous l'influence de la fièvre. Je descendis alors dans ma chambre espérant que le repos apporterait la guérison de ma servante tout naturellement.

La nuit n'apporta aucune amélioration dans Tétat de Katje. Elle devenait de plus en plus laide et je dus prendre une femme pour la soigner.

Cependant au crépuscule de la nuit consacrée au sab- bat, je montai dans la chambre où la- « batelière » gémissait sur son lit. Malgré son extrême faiblesse je pus la faire lever et nous essayâmes, de bonne foi, de partir pour le domaine de nos désirs.

— • (( Je., je sens que que ça me fe ferait du du bi-ien », bégayait Katje.

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