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UNE TACHE AU BLASON 815

portée — avec Austin si vous voulez — dans la galerie à

côté. Allez maintenant !

(Guendolm sort.)

Encore une leçon pour moi. On pourrait aussi bien demander à un enfant de dissimuler ce qu'il pense et de conduire une lente investigation jour par jour avec un front qui ne laisse rien voir^ que d'attendre de moi l'habileté d'un inquisiteur !

Si on m'avait dit hier : il y a une personne qu'il faut circonvenir et éprouver, prendre au piège avec pré- caution, si vous voulez obtenir d'elle la vérité, et cette personne, c'est Mildred ! Voyons, voyons, tout cela est absurde !

Qu'on me prouve qu'elle n'est pas chaste ! Ensuite on pourra aussi bien me démontrer quelle est une empoisonneuse, une traîtresse, n'importe quoi ! Où on ne comprend rien, il n'y a rien à dire, rien à faire, rien à chercher ! Obligez-moi de croire à la première abomi- nation, et après vous pourrez bien y ajouter toutes les lèpres, je n'en ferai pas seulement le compte !

(Entre Mildred.)

Mildred. — Quel livre ai-je désiré, Thorold ? Guendolen vous trouvait pâle. Non, vous n'êtes pas pâle. C'est ce livre-ci ? Mais c'est du latin !

Tresham. — Mildred, il y a ici une phrase — (non, ne vous appuyez pas sur moi) — je vais vous la tra- duire : Amor omnia vincit : L'amour est victorieux de tout. Quel amour, à votre estime, est le meilleur amour ?

Mildred. — Celui qui est vrai.

Tresham. — Je veux dire et j'aurais dû vous dire : de

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