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UNE TACHE AU BLASON , 799

��SCENE III

(La Chambre de Milâred. La nuit ; une fenêtre à vitraux donne sur le parc. ^

MILDRED et GUENDOLEN.

��GuENDOLEN. — Epargnez-moi, Mildred î Ai-je aban- donné nos bavards dans la Bibliothèque, grimpé Tesca- lier avec vous jusqu'à votre chambre, ai-je osé... accom- plir ces prodiges de couper court au pedigree de Lord Mertoun depuis le déluge, et de faire abjurer à Austin cette hérésie que les yeux de votre prétendant sont gris et non pas bleus, ai-je fait tout cela, désirant un tran- quille entretien féminin avec vous, pour être renvoyée si froidement ?

Mildred. — Guendolen, qu'ai-je dit ? qui peut vous faire supposer...

GuENDOLEN. — Voyous ! Voyons ! ne puis-je com- prendre que vous avez besoin d'être seule pour ras- sembler cette masse de témoignages, les dithyrambes de Thorold, les monosyllabes d' Austin, les maladroites expressions de cette sotte de Guendolen, — et en extraire le sens ? Mais non, je suis venue exprès pour vous éviter une nuit de travail. Demandez, vous aurez ! Interrogez ! on vous répondra. Est-ce que je n'ai pas des yeux et des oreilles ? Je sais tout : même de quel côté de la table de pierre dînait Guillaume le Con- quérant le premier soir de son arrivée lorsqu'il fit à

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