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798 ' LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Soyez francs ! Ah ! ce nom ! ce blason ! Mais voyons, le Comte lui-même ? Non, à la femme d'abord de parler. Voyons Guendolen, comment trouvez-vous le Comte ?

GuENDOLEN. — Il est... jeune.

Tresham. — Jeune ? et elle ? une enfant, sauf pour le cœur et l'esprit. Mildred n'a que quatorze ans, vous le savez.

GuENDOLEN. — Je voulais dire que sa jeunesse pou- vait être une excuse.

Tresham. — A quoi ?

GuENDOLEN. — A SOU manque d'habileté.

Tresham. — Manque d'habileté ? Quand et comment ?

GuENDOLEN. — Il restait là, droit comme le bâton de votre majordome, à vous faire d'interminables haran- gues. Pourquoi ne s'est-il pas glissé à mon côté, me disant : « Votre frère va me faire du tort près de ma Mildred ! Il va tant lui parler de mes ancêtres qu'elle croira, que je porte la perruque de mon grand-père tombantsurles joues. Mais vous, avec votre gentillesse...»

Tresham. — Eh ! oui, « faites-lui sur moi le meilleur des rapports ! » Ah ! Guendolen, cœur d'or, venez lui parler maintenant î Allons tous trois trouver Mildred. Elle doit être à la Chambre des Livres. Déjà le jour baisse. Nous lui dirons la vérité. Qu'y a-t-il à reprendre dans ce jeune Lord ? Je vous délie de trouver en lui le moindre défaut.

Guendolen. — Si : il doit être sorcier, car il vous a ensorcelé.

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