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782 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Stable trésor, temple simple à Minerve, Masse de calme, et visible réserve. Eau sourcilleuse, Œil qui gardes en toi Tant de sommeil sous un voile de flamme, O mon silence /... Edifice dans Y âme. Mais comblé d'or aux mille tuiles, Toit I

��Sais-tu, fausse captive des feuillages, Golfe mangeur de ces maigres grillages, Sur mes yeux clos, secrets éblouissants. Quel corps me traîne à sa fin paresseuse. Quel front m'attire a cette terre osseuse ? Une étincelle y pense à mes absents.

��Comme le fruit se fond en jouissance, Comme en délice il change son absence. Dans une bouche où sa forme se meurt. Je hume ici ma future fumée. Et le ciel chante à Vâme consumée Le changement des rives en rumeur.

��Temple du temps, quun seul soupir résume,

A ce point pur, je monte et m^ accoutume.

Tout entouré de mon regard marin ;

Et comme aux dieux mon offrande suprême,

La scintillation sereine sème

Sur Valtitude, un dédain souverain.

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