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748 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

notes sur les lettres anglaises que j'ai données à la Nouvelle Revue Française. Du reste, ma première impression avait été que les cita- tions de She et de l'Atlantide par lesquelles le critique de The Frsnch Quarterly prétendait démontrer une certaine filiation entre les deux romans, ne prouvaient pas grand'chose. Depuis, j'ai reçu un second exemplaire du même numéro de cette revue, et j'ai voulu examiner plus attentivement les preuves apportées par le critique de Manchester à l'appui de sa thèse.

Ces preuves sont de deux sortes, et peuvent se rapporter toutes à deux types, dont voici le schéma :

Premier type :

ORIGINAL ANGLAIS : PLAGIAT FRANÇAIS :

— Bonjour, Monsieur, dit-elle, — Bonjour, Monsieur, dit-elle,

comment allez-vous ce matin ? comment allez-vous ce matin ? (p. 35.) (p. 42.)

Deuxième type :

ORIGINAL ANGLAIS '. PLAGIAT FRANÇAIS ;

Lorsque j'entrai, la princesse se Lorsque j'entrai, le chien de la

prosterna devant moi, la face con- princesse s'élança sur moi et me tre terre, (p. 173.) jeta par terre, (p. 204.)

Et la preuve que je n'exagère pas beaucoup, la voici, tirée de l'ar- ticle de The French Quarterly ( vol. I, p. 184.) : Premier type :

« SHE » « L'ATLANTIDE »

Mais ne restez pas debout ici, Ne reste pas ainsi planté au mi-

entrez et venez vous asseoir près lieu de la salle... Viens t'asseoir de moi. (p. 145.) là, à mon côté. (p. 203.)

Deuxième type :

« A l'entrée, Bilalli, qui introduit Holly, se jette face contre terre ; à l'entrée de Saint-Avit, c'est le guépard d'Antinéa qui le jette lui-même par terre. »

Et là-dessus, le critique de The French Qiiarterly écrit avec une belle assurance : « ...L'imitation étant bien prouvée ., nous n'en recon- naissons pas moins que M. Pierre Benoît a donné à son roman une marque personnelle, etc. »

Non seulement l'imitation n'est pas prouvée, mais nous restons

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