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cette ferveur sensuelle, mais on n'y trouve rien de plus parfait que l'admirable élégie de Parny :
fai cherché dans l'absence un remède à mes maux.
Mieux que par la trop fameuse description de George Sand dans Indiana, le vallon de la Bernica, ou le futur auteur de la Guerre des Dieux poussa cette plainte désolée, mérite d'être célèbre à l'égal du Lac et du vallon rom'antiques.
L'arbre y croU avec peine ; et l'oiseau par ses chants
N'a jamais égayé ce lieu triste et sauvage.
Tout se tait, tout est mort : moure^ honteux soupirs
Moure^, importuns souvenirs
Qui me retrace:^ l'infidèle ;
Moure:^ tumultueux désirs ^
Ou soye^ volages comme elle !...
Tout le monde, après Sainte-Beuve, a dit ce que Lamartine doit à celui que Voltaire appelait «notre Tibulle », a répété que le poète du Wallon fut un Parny spiritualiste.
Mais pour trouver les modèles des larges cadences lamartiniennes, il faut remonter plus haut dans l'histoire littéraire, non seulement jusqu'à Brébeuf, que Faguet surnomma le Lamartine du xvii* siècle, et qui a l'énergie de Corneille, mais aussi jusqu'à Racan et Bertaut et surtout jusqu'à François de Maynard :
Pour adoucir l'aigreur des peines que j'endure • Je me plains aux rochers et demande conseil A ces vieilles forêts dont l'épaisse verdure Fait de si belles nuits en dépit du soleil.
L'âme pleine d'amour et de mélancolie Et couché sur des fleurs et sous des orangers, J'ai montré ma blessure aux deux mers d'Italie Et fait dire ton nom aux échos étrangers.
Un écho de ces vers admirables ne flotte-t-il autour des noms de
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