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484 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Dispersez, dispersez, dispersez le cruel Sommeil qui va saisir mes mentales prunelles !

��Fringilles, est-ce vous, euphones, est-ce vous Qui viendrez dissiper en rémiges lumières Cette torpeur qui veut se croire coutumière Et qui renonce au jour n'en sachant plus le goût?

��Libre, je veux enfin dépasser l'heure étale, Voir le ciel délirer sous une effusion D'hirondelles criant mille autres horizons, Vivre, enfin Rassuré, ma douceur cérébrale ;

��S'il le faut, pour briser des tristesses durcies, Je hélerai, du seuil des secrètes forêts. Un vol haché de verts et rouges perroquets Qui feront éclater mon âme en éclaircies !

��Et si j'ai le besoin surtout de confiances Pour infuser un rythme en mon lourd devenir, Si, pour désaltérer quelque vieux repentir, 11 me faut la fraîcheur de tendres impatiences,

��Mariniers de l'Azur, j'espère en vous encor, En la lucidité des plumages fidèles. Car je sais les pardons d'un vol de tourterelles Et ce qu'il est d'amour utile en leur essor!

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