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et par conséquent plus respectable que ses voisins, c’est une question qui a toujours été et qui sera toujours décidée en premier ressort par une espèce de marchandage et de compromis, et en dernier ressort par la violence ; mais, quoiqu’il en soit, la raison nous dit qu’on ne devrait permettre à personne de pousser l’infortune au-delà de certaines limites très étroites. ”

Puis, se tournant vers le prisonnier, le juge poursuivit : “ Vous avez fait une grande perte. Le nature attache une sanction sévère à de tels crimes, et la loi humaine a le devoir de renforcer les décrets de la Nature. Si le jury n’avait pas admis des circonstances atténuantes je vous aurais condamné à six mois de travaux forcés. Cependant, je vais commuer cette sentence en une condamna- tion à trois mois, ou en une amende de vingt-cinq pour cent sur la somme que vous avez touchée de la compagnie d’assurances ”.

Le prisonnier remercia le juge, et dit que, comme il n’avait personne qui pût s’occuper de ses enfants pendant qu’il serait en prison, il profiterait du choix que lui laissait la mansuétude de son juge, et paierait la somme qu’il avait fixée. Là-dessus on l’emmena.

L’affaire qui vint ensuite concernait un jeune homme, tout juste majeur, accusé d’avoir été dépouillé d’une grosse fortune, pendant sa minorité, par son tuteur qui était aussi un de ses plus proches