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44^ LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

à leur endroit, d'un hiatus dans la pensée de Bréal et de Darmes- teter.

��L'écrivain qui inventerait, de nos jours, émerauder, ce serait, sui- vant toute vraisemblance, pour des raisons absolument étrangères à celles qui ont provoqué briller. Loin que les linguistes apportent à la théorie de la métaphore l'appui d'une observation désintéressée, il nous faut bien imaginer que le subtil, l'incorruptible Bréal s'est laissé séduire ici à une mode d'idées (et, certes, je la veux appeler aussi bien doctrine, et très digne de respect, mais enfin c'est pour son caractère de mode que nous avons à faire à elle), au point d'affirmer beaucoup plus qu'il n'avait observé, et s'abandonner à une illusion assez grossière.

JEAN PAULHAN

��DE QUELQUES ANTHOLOGIES.

LES PLUS JOLIES ROSES DE L'ANTHOLOGIE GRECQUE, cueil- lies par Gahnel Soulages (Grès et G"). — LES DIONYSIAQUES de Nonnos. Fragments traduits par Mario Meunier. — ANTHOLOGIE POÉTIQUE FRANÇAISE (XVI II« SIÈCLE), par Maurice Âlletn (Garnier frères). — ANTHOLOGIE DE LA LITTÉRATURE ROU- MAINE, des Origines au XX' siècle, par N.Jorga et Septime Gorceix (Delagrave). — ANTHOLOGIE TRADUITE DU NÉO-GREC de SOTIRIS SKIPIS, par Pb. Lehesgue et A. Castagnou (Figuière).

Le choix d'épigrammes de l'Anthologie traduite par M. Gabriel Soulages est de ces ouvrages auxquels on souhaite un grand succès de librairie. Les innombrables lectrices des Chansons de Bilitis et celles — plus nombreuses encore, hélas! — de Toi et Moi devraient être aguichées par l'adroite présentation de ces délicates et immor- telles merveilles. « Œillades, Pas fixée, Quelle heure est-il donc, Périlleuse hydrothérapie », tels sont quelques-uns des titres dus à la fantaisie du traducteur, fantaisie qui sait garder un goût fin et juste dans l'emploi d'expressions d'allure contemporaine. On sent fort bien

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