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372 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

Sonnes que je viens de vous énumérer et que vous con- connaissez sûrement, car leur renommée a franchi les frontières de l'Auspasie et s'est répandue par le monde.

Puis Léonard attendit, comme peut attendre un homme qui a glissé une chandelle allumée sous un baril de poudre.

��Au bout d'un grand mois, c'est-à-dire vers le début de mars, Léonard, qui attendait toujours, trouva, dans son courrier, une carte au nom d'Antoine Bourdonnet. L'ai- mable vieillard adressait à mon ami « ses plus vives félicitations pour le curieux et intéressant travail ».

Telle est la modestie de Léonard qu'il fut touché, tout d'abord, de la bienveillance que lui témoignait le vénéré maître. A la réflexion, son contentement tomba et il lui vint de l'amertume.

Pardonnez-moi, dit-il, d'avouer que cette marque de sympathie me trouve insatisfait. J'ai prévenu dix per- sonnes que j'allais soulever le monde ; on me réplique : « C'est très intéressant. » Il y a de quoi donner du fiel à l'âme la plus accommodante. En vérité, j'ai mal préparé mon attaque. Je m'en vais relancer mes gens et savoir où ils en sont de ma lecture.

La décision de mon ami me parut parfaitement sage, et, dès le lendemain, Léonard entreprit de visiter ses illustres juges.

Le hasard d'un itinéraire l'amena d'abord devant Amédée Cussac. Il eut l'avantage de le rencontrera Tins-

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