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SAMUEL BUTLER 29

Au printemps de 1883, Butler fît une surprise à H. F. Jones : se trouvant avec lui à l'atelier Heatherley, qu'il fréquentait encore assidûment, il entraîna H. F. Jones dans une chambre où il y avait un piano, et il lui joua un menuet qu'il avait composé récemment. A partir de cette époque Butler ajouta donc à ses travaux la composition musicale. Revenu depuis longtemps au culte exclusif de celui qu'il considérait comme " le plus grand de tous les musiciens ", Haendel, il voulait montrer qu'on pouvait composer des pièces légères dans le style de Haendel. Après de nombreuses discussions, il entraîna H. F. Jones dans son parti, et les deux amis commencèrent à écrire des Mefiuets, des Gayottes et des Fugues pour piano, qui formèrent un recueil publié en 1885. Après quoi ils composèrent une cantate intitulée Narcisse (1888) et écrite en style haendélien, encore que le sujet et les paroles en soient du genre burlesque. A partir de 1890, Butler, désirant se perfectionner dans la technique de l'art qu'il avait d'abord cultivé comme un passe-temps, se mit à étudier le contrepoint, tout en travaillant à un oratorio dramatique, Ulysse (publié après sa mort en 1904 par H. F. Jones, qui fut, là aussi, son collaborateur).

Nous voyons, d'après la correspondance de Butler avec Miss Savage, qu'il était en train d'achever en 1 883-1 884 son roman, Ainsi ya toute chair. Il était terminé en 1885, quand la nouvelle soudaine de la mort de Miss Savage (après une opération chirurgicale) vint tristement sur- prendre Butler. Il avait eu l'intention de revoir et de corriger, peut-être même de récrire, cet ouvrage ; mais après la mort de Miss Savage, il n'y toucha plus. Il ne

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