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LA GUÉRISON SÉvèRE

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�� ��C'est le lendemain de ce jour qu'il a eu ces sueurs si abondantes, que la fièvre est tombée à 38, que je n'ai pas fait la piqûre d'huile camphrée, — mais je tâchais de le soutenir en lui faisant prendre du Champagne qu'il avalait sans cesser de ronfler (de ce ronflement qui res- semblait à un râle, et effraya Madame Mascar) — que Jacques m'a dit vers trois heures " Je me sens très bien " (j'ai été frappée, en pensant que c'était le sentiment de bien-être qui vient aux agonisants), et le médecin plus tard : " Ça sera bientôt la convalescence ".

TROISIEME PARTIE L'ÉCHANGE PRESQUE TROP TARD

Je rattache à la période où le médecin prévoyait, je le sais, ma mort, ce que dit à une voisine Madame Mascar, et qui me retint par l'expression, qui était nouvelle. Elle dit : " Il est là et là ".

Je m'en souviens pour ce hasard ; d'ailleurs je n'en ai pas compris le sens avant aujourd'hui — non plus que celui de la phrase plus mystérieuse que je ne puis retrouver, et dont je conserve seulement le sentiment de la hâte où elle me jeta, pendant toute une nuit — vers la fin, il me semble, de ce voyage que je rêvais.

J'ai dit que la pensée m'était toujours demeurée présente. Oui, mais elle avait renoncé tout rapport régu- lier avec les pensées des autres. Il me serait facile ainsi de retrouver la chaîne d'idées qui m'avait fait demander

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