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SAMUEL BUTLER I I

plus tard (1848) il entra comme interne à l'Ecole Publi- que de Shrewsbury, où il resta jusqu'en 1854. Ce fut là^ entre 14 et 15 ans, qu'il se prit d'un goût très vif pour le dessin et la peinture, et qu'il éprouva une des plus fortes émotions de sa vie en entendant pour la première fois de la musique de Haendel. Vers la fin de son séjour à Shrew^sbury, il accompagna une seconde fois ses parents en Italie (hiver 1853-54) où il reprit ses études d'italien et visita les musées.

En octobre 1854 (18 ans) il entra comme étudiant de première année au Collège Saint- Jean de Cambridge. Les quatre ans qu'il y passa furent bien employés : il acheva brillamment ses études classiques, et, sans abandonner la peinture, il écrivit ses premiers essais littéraires. Il ajouta à sa culture musicale J. S. Bach, Schubert et les Sonates de Beethoven. Il lut quelques-uns des maîtres de la géné- ration précédente, entre autres Thackeray et Tennyson. Pendant les grandes vacances de 1857, '^ ^^ ^"^ excursion de trois semaines en Dauphiné et aux lacs italiens, s'arrê- tant, à l'aller et au retour, à Paris.

Bientôt il commença ses études de théologie : en effet, le petit-fils de l'évêque Butler, le fils du Rév. Thomas Butler, était tout naturellement destiné à l'église. Habitué de bonne heure à cette idée, et trop soumis à la volonté de ses parents pour oser élever la moindre objection, il se prépara conciencieusement et non sans ferveur à l'état ecclésiastique, et dans la seconde moitié de 1858, il alla s'établir à Londres comme adjoint laïque du curé de Saint- Jacques (Piccadilly), vivant parmi les pauvres et faisant la classe aux enfants d'ouvriers.

Ce fut alors qu'eut lieu un incident qui renversa tous

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