Page:NRF 13.djvu/894

Cette page n’a pas encore été corrigée

886

��LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

��est le plus profond qu'on pouvait choisir, tout en étant hors de vue de la maison du garde.

Nous remontons à la ferme et l'interrogatoire se continue dans la petite salle.

— Comment est-il, ce porte-monnaie ?

— Il est... en cuir brun...

— Comment grand ?

Il montre la longueur de sa main, puis la largeur de quatre doigts.

— A peu près... comme ça... et comme ça.

— Qu'est-ce qu'il y avait dedans ?

— Il y avait... un billet de cent francs... et une pièce d'or...

— Un louis de dix ou de vingt francs ?

— J'sais pas.

Mme Dolet, qui est seule avec nous, s'écrie avec empor- tement :

— Messieurs, il ment. Il ne fait que mentir. Tu ne nous feras pas croire que tu n'as pas regardé ce qu'il y avait dans le porte-monnaie.

Il se décide :

— Un louis de vingt francs.

— Tu ne pouvais pas le dire tout de suite ? Et qu'est- ce qu'il y avait encore ?

— Y avait une clef.

— Et quoi encore ?

— Des timbres neufs.

— C'est tout ?

— Y avait aussi une carte avec quelque chose d'écrit. Sur quoi le brigadier rédige la déclaration que Julien

devra signer.

�� �