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SONNETS 673

��POST MORTEM

Lorsque je descendrai dans le sein de la terre, Quelques rares amis, joignant leurs tristes mains, Déploreront ma perte avec des mots humains, Puis Von dira de moi : « C'était un solitaire!.., »

Toi seule auras des pleurs. Au bois plein de mystère, A ces coteaux légers où mûrissent nos vins, Tu confieras, pour eux levant ton voile austère. Ta souffrance, sans cris désordonnés et vains.

Je t* accompagnerai dans ces lentes sorties.

Je serai dans le vent qui couche les orties.

Dans l'air froid de janvier, dans la douceur d'avril.

Seule, occupée à coudre en la maison déserte. Tu frémiras, mon ange, et briseras ton fil Quand je m'engouffrerai par la porte entr' ouverte,

HENRI DEBERLY 43

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