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��SONNETS

AMOUR^ LORSQUE MA LÈVRE...

Amour, lorsque ma lèvre, en ta jeune toison, Cherchait à prolonger des instants misérables, Mon cœur, troublé par toi, ne jugeait désirables \ Ni le repos des champs, ni la sage raison,

U hymne que tu fais naître était son oraison;

A tous émois, les tiens lui semblaient préférables

Et ses attachements étaient si peu durables

QuHl en fallait plus d'un pour combler sa saison,

Or, vois comme il se rit aujourd'hui de tes charmes !

Laisse, méchant enfant, laisse tomber tes armes :

Ta flèche ou se romprait, ou manquerait son but.

Ici, l'œil apaisé peut flâner sans surprise. L'ordre règne, et la coupe ow gravement l'on but, La main ne la rejette et la dent ne la brise.

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