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��RÉFLEXIONS SUR L'ALLEMAGNE

��Après avoir lu le livre de Jacques Rivière sur l'Allemand, feus la curiosité de rechercher dans mes cahiers du temps de guerre les quelques rares pages ayant trait à nos ennemis. Je les donne sans y rien changer, bien que certaines des pen- sées que j'y exprime aient perdu cet air de nouveauté qu elles avaient au temps où je les écrivais ; bien que certaines autres ne soient pas encore assez admises pour avoir cessé de paraître choquantes. Les considérations d'opportunité qui me retinrent de les publier plus tôt sont celles même qui me poussent à les publier atijourd'hui.

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��Il y a ce que l'on espère ; et il y a ce que l'on craint. Il y a ce que l'on voudrait qu'il arrive, et il y a ce que l'on croit qui sera. Mais depuis la guerre une confusion s'éta- blit de l'un à l'autre. Il est certain que la valeur d'une ar- mée dépend de sa confiance en la victoire ; il est certain que l'exigence de cette guerre a tout enrôlé dans l'armée. Dès lors on n'admet plus d'autre vérité qu'opportune ;

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