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NOTE SUR M. DESCARTES SQI

seuls de la race chevaleresque, (ainsi rigoureusement définie), et que les Allemands sont les représentants émi- nents, et peut-être les seuls, de la race de domination. Et c'est pour cela que nous ne nous abusons pas quand nous croyons que tout un monde est intéressé dans la résistance de la France aux empiétements allemands. Et que tout un monde périrait avec nous. Et que ce serait le monde même de la liberté. Et ainsi que ce serait le monde même de la grâce.

Jamais l'Allemagne ne referait une France. C'est une question de race. Jamais elle ne referait de la liberté, de la grâce. Jamais elle ne referait que de l'empire et de la domination.

Quand les Français disent qu'ils se taillent un empire colonial, il ne faut pas les croire. Ils propagent des libertés. Quand Napoléon croyait qu'il avait fondé un immense empira, il ne- faut pas le croire. Il propageait des libertés. Veillons au salut de l'empire. Cet « empire » était un système de libertés. On s'en est bien aperçu depuis. Tous les peuples qui ont refoulé r« empire» ont mis cent cinquante ans à ne pas même réussir à reconquérir quelques-unes des libertés que 1' « empire » apportait sans y prendre garde, dans les fontes de ses lanciers, dans les cantines de ses vivandières.

Ce qu'il y a de merveilleux, c'est qu'avec tout l'appareil de l'empire les Allemands n'en aient pas fait plus que nous, dans le misérable désordre de notre liberté. Il faut qu'il y ait dans cette malheureuse liberté un grand secret. Une vertu. Une grâce. Une force merveilleuse. Un ( autre) ordre.

Je ne dis pas que nous valons mieux que les autres.

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