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NOTE SUR M. DESCARTES 389

et qu'un essieu cassé fait rouler dans la poussière. Il est déjà l'homme de pied, le fantassin, pedes, et de cette race pour qui la cavalerie n'a jamais été que de Tinfanterie montée.

Pour nous modernes et en nous plaçant uniquement à cet étage de l'âge du monde qu'est l'âge moderne, en regardant de ces jours où nous sommes vers les jours du passé, en regardant de ce point de regard que nous occupons la remontée de ces deux races de la guerre infa- tigables et montantes de siècle en siècle à travers l'histoire du monde il est permis de dire sans déformer beaucoup la réalité que l'une race de la guerre, la chevaleresque, est chez nous d'origine celtique et que la deuxième est d'origine romaine. Et au deuxième degré on pourrait peut- être dire que la première est d'origine chrétienne et que la deuxième serait peut-être d'origine impériale.

Duellum, hélium, c'est le même mot. Duellum c'est la forme en du qui est celle de duo et hélium c'est la forme en b qui a donné his. Et la forme en du elle-même est la même que la forme en h, parce que h c'est le v, qu'il y a ^ï; qui est le même que du. Et ceci n'est pas une charade. Duellum, dvellum, hélium. « Duellum, dit Bréal et Bailly, est encore employé, à côté de hélium, par les écrivains de l'époque classique. Horace, Ep. i, 2, 7. Graecia harbariae lento collisa duello. Id. Od, i, 14, 18. Et cadum Marsi memorem duelli. Le changement de duellum en hélium (le v s'étant changé en h ç^iXe d initial étant tombé) est pareil à celui de duonus en honus. Le nom propre Duilius est de même devenu Bilius. Dans perduellio, au contraire, le d est resté : remarquer le sens particulier de ce mot, qui s'ap- pHque au crime de lèse-majesté ; per est probablement

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