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ÉLÉGIES ROMAINES 339

Fait de bronze liquide et d'écume tissée,

Un triton se suspend à sa conque dressée

Dont le creux qui déborde en nappes de blancheur

Par la vasque épandue expire sa rumeur.

Et, sans effort, la bête écailleuse et divine

Retentit dans V éclat de sa force marine,

Et son corps, tout tordu de joyeuse fureur.

Me montre en résonnant le chemin de bonheur

Où flotte, déroulé sur sa pente sereine.

Le nocturne sommeil de Rome élyséenne.

��MUSIQUES ANCIENNES

��Tais-toi, Rome s'endort, tout est silence. A peine Si j'entends épanchée une molle fontaine Dont la rumeur fluide en bas s'égoutte et fuit, Enfler de son soupir l'espace de la nuit, Et confondre à l'erreur de ces basses ramures Sa plainte assoupissante et ses rares murmures A qui répond de près la chute du jet d'eau Retombant insensible à travers son berceau Sur ce dôme formé de lune vaporeuse. Et moi, seul et perdu sous l'ombre bienheureuse. Après d'autres encor, je vous sens à mon tour, Accablantes, ce soir, de douceur et d'amour,

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