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NOTE SUR M. DESCARTES 201

C'est le registre même où il se fait qu'elle est une table des valeurs.

Je suis convaincu qu'il y a des bons et des mauvais imprimés. Et peut-être beaucoup d'entre-deux. Je suis convaincu qu'il y a une bonne et une mauvaise presse ; et peut-être beaucoup d'entre-deux. Ce qu'il y a de bon, c'est que la bonne presse est quelquefois mauvaise et peut-être souvent ; et que la mauvaise presse n'est jcimais bonne. C'est toujours le même système de l'irré- versibilité et de la dégradation continue. On perd tou- jours. On ne gagne jamais. Eh bien ! ce que je dis c'est que les mauvais journaux font infiniment plus de mal comme journaux que comme mauvais, la mauvaise presse fait infînitivement plus de mal comme presse que comme mauvaise. Et c'est ici enfin que nous rejoignons notre Bergson : une mauvaise idée toute faite est infiniment plus pernicieuse comme toute faite que comme mauvaise ; une idée fausse toute faite est infiniment plus fausse comme toute faite que comme fausse.

(à suivre) Charles péguy

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