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��NOTE CONJOINTE SUR M. DESCARTES ET LA PHILOSOPHIE CARTÉSIENiNE

(fragments)

C'est le 2 juillet 1914 que je vis Péguy pour la dernière fois. Comme je l'interrogeais sur son travail, et en particu- lier sur les progrès de cette Note conjointe sur M. Descartes qu'il nous avait promise pour notre numéro de septembre : {(. Il y a eu un moment pénible, me répondit-il, et oti ça « tirait » un peu. Mais maintenant ça se met à foisonner : je ne sais pas jusqu'où, ça ira ! »

En réalité, d'après les renseignements que j'ai pu recueillir depuis, à ce moment-là, il n'avait pas encore pris la plume. Il ne faisait donc allusion qu'au travail qui se faisait dans son esprit et qui venait d'atteindre son point de parfaite maturité. Les nombreux soucis que lui donnaient comme toujours les Cahiers, l'avaient d'ailleurs empêché de se mettre plus tôt à l'ouvrage. Comme pour toutes les grosses besognes qu'il voulait entreprendre, il avait attendu « les vacances ». Ce qu'il nous a laissé de la Note sur M. Des- cartes (environ 300 pages) fut donc ainsi entièrement rédigé entre le 2 juillet et le 2 août ; il y travailla encore le matin de ce fameux dimanche, « premier jour de la mobilisation générale », mais s'interrompit au milieu d'une phrase et, bien que son livret militaire ne le convoquât que deux jours plus tard, partit, laissant sur sa table la page commencée.

II

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