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IIOO LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

littéralement des conventions vieilles de cinq siècles, et qui ont produit tout ce qu'elles pouvaient produire. Cette petite vérité est née sur un terrain défriché par les amants des seuls phénomènes, les adorateurs de l'accidentel. Est-ce une si grande folie que de croire que par le moyen de l'accidentel on peut rejoindre l'universel ? Et que cet a universel » auquel on arrive si péniblement, en partant de si bas, peut être doué de vertus suggestives plus profondes que ces a généralités » obtenues sans coup férir par des gens trop bien pensants ?

Cette déchéance impressionniste, ou même cubiste (c'est la même chose par un certain point), ne serait-ce pas un nouveau sacre ?

Je livre ces modestes hypothèses à la méditation de M. Cormon et de ses amis, et je souhaite, non que cessent d'être brandies sur nos têtes des foudres complètement ino- pérantes, mais que ces messieurs, quittant un point de vue vraiment un peu trop simpliste, se mettent comme nous, s'il n'est pas trop tard, à l'étude sincère et désintéressée des grands problèmes artistiques contemporains.

ANDRÉ LHOTE

��LA MUSIQUE POLONAISE, essai historique sur le développement de l'art musical en Pologne, par H. Opienski en collaboration avec G. Koeckert. Préface de A. Sérieyx (Crès).

Le livre de M. Opienski jette une lumière fort utile sur une question complexe et encore mal connue, du moins en France. Il a, de plus, l'intérêt de nous apporter une collection relativement considérable de textes musicaux, dont la valeur est d'ailleurs très inégale. Tout au plus peut-on regretter qu'il ait un peu trop le caractère d'une table des matières; on souhaiterait que les principales dates et les principales per-

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