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DONOGOO-TONKA IO35

Puis il en vient à dire un mot de cette collaboration si féconde de la science pure et de l'esprit moderne d'af- faires. Il désigne du geste la carte de l'Amérique du Sud. Tout le monde a compris, même le journaliste, qui remue la tête d'im air pénétré.

Pour ce qui est de ses adversaires, le Trouhadec se borne à une allusion négligente.

��Un petit salon de conférences dans l'hôtel de la Donogoo- Tonka, à Paris. Nous reconnaissons le banquier et parmi la dizaine de messieurs qui l'entourent deux au moins des actionnaires de l'autre fois.

L'un de ces messieurs, le plus rapproché de nous, est atteint d'une calvitie extrême. Son crâne, qui nous appa- rat en plein, reluit avec douceur.

Le banquier pérore. Il s'adresse à l'un, puis à l'autre, mais spécialement au monsieur chauve.

Le banquier parle de l'avenir. Dans ses propos, tout n'est que réussite, fécondité, croissance. Tout progresse et se développe. Les friches se transforment en moissons. Il n'y a plus de sols arides.

Son éloquence a une telle vertu de propagande, sa pensée s'ouvre des chemins si pénétrants dans la nature humaine, que peu à peu, peu à peu, un fin duvet lève sur le crâne du monsieur chauve.

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