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to26 La nouvelle revue française

le bras levé, la bouche ouverte, comme quelqu'un qui, maniant un outil, s'aperçoit tout à coup qu'il ne lui en reste plus que le manche.

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Le marché de Taguaralzinho.

Le convoi de mulets est prêt à repartir pour Donogoo- Tonka. Les marchandises sont empilées sur l'échiné des bêtes. On emmène aussi quelques chèvres.

Les conducteurs bavardent encore. On les entoure. Ils parlent avec emphase de Donogoo et de ses richesses. Pour la vingtième fois, ils évoquent cet or qu'on ramasse à poignées dans la rivière.

Les gens de Taguaralzinho écoutent. Ils ne croient pas tout sur parole ; mais ils écoutent. On a vu tant de choses plus merveilleuses.

Et puis ce convoi qui s'ébranle n'a vraiment pas mau- vaise mine. Les gens de Donogoo-Tonka ne trouvent peut-être pas autant d'or qu'ils le disent. Mais ils se traitent bien.

��Lamendin se décide à prendre les Pionniers pour confidents

��Un des ponts du paquebot. La plupart des Pionniers sont là. Il fait de la houle. Quelques Pionniers pairaissent en proie au mal de mer. Les autres attendent leur tour.

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