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62 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

X

Ah ! du moinSy mon amour^ épuisons V amertume^ Goûtons dans cet excès comme une autre douceur^ Fiions h nos plaisirs le mal qui nous consume^ Et dans notre tourment cherchons notre bonheur.

Regardé cette rose : elle est d'un sombre rouge^ Et le parfum qui brûle en son creuset profond Est si fort quon croirait le voir soudain qui bouge Et s'échappe en fumée et se brise au plafond.

��XI

��Flambe donCy ô douleur^ et renais de ta cendre^ Grand feu dans la grand' salle ^ honneur de mon château! N'arrêtez pas^ ô jours ^ de monter^ de descendre Avec le battement régulier d'un marteau y

Pour que mon cœur frappé qui bondit et qui souffre ^ Mêlant les cris de l'âme aux soupirs de la chair ^ Résonne chaque soir sur l'enclume de fer ^ Et dans l'obscurité darde un long jet de soufre.

XII

Lorsque dans le brouillard les onze c$0ps tardifs ^'envolent lourdement de la tour la plus proche^ Onze fois étonné ^ mon esprit se raccroche Onze fois au dernier de nos instants furtif s.

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