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COMMENT l'amour COLOJRE LE TEMPS 6l

Quel souci hier encor me voilait la lumière^ Comme un souffle ternit Veau pure d'un miroir? O soleily ô miracle ! il m'est donné de 'boir Le jour ^ et cette fois est comme la première !

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Mon sang n'avait qu'un cri : " Délivré^ délivré ! " Et je marchais.., La nuit cependant est venue y Brusquant sous une averse au fond d'une avenue Le départ du rayon qui m'avait enivré.

C'est un frisson pareil au retour de la fièvre^ L'heure où Paris rallume a la hâte au travers Des arbres dépouillés ses feux tremblants d'hiver^ Et tout l'ancien dégoût me remonte à la lèvre.

��IX

��Vous dites y mes amis : " François sait rire. " Eh ! oui. Je ris, et vous pensez que ma plume exagère. - Ne devinez-vous pas sous la mousse légère Comme un trésor de peine à chaque heure enfoui ?

Ne comprenez-vous pas la grande politesse Qui met mon âme au ton de vos propos joyeux ? Mais au seuil de mes vers la mascarade cesse. Et mon visage alors est nu pour tous les yeux.

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