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NOTES 323

doute une part de vérité, et mérite en tout cas les discussions passionnées auxquelles elle a donné lieu.

A. T.

��Nous publierons dans notre prochain numéro une seconde note sur l'ouvrage de H. S. Chamberlain.

��ESSAIS CHOISIS, par Georges Brandès, traduit par S. Gar- ling, (Mercure de France).

Les essais traduits dans ce volume valent surtout en ce qu'ils donnent au lecteur français une idée assez complète du talent de M. Georges Brandès. Leur contenu est inégal. Les deux morceaux sur Renan et Taine,déjà anciens, nous apprennent peu de chose sur les deux penseurs eux-mêmes ; on y lit des souve- nirs personnels intéressants, entre autres une conversation de Renan et de M. Brandès, le 12 avril 1870, après Froeschwiller. Ailleurs M. Brandès nous dit que "lorsque quelqu'un proposa à la Bibliothèque de l'Université de Copenhague de faire l'acquisi- tion de V Histoire de la Littérature Anglaise, le conservateur répon- dit que c'était là une œuvre beaucoup trop superficielle, et même un professeur aussi libéral que M. Brochner considérait qu'étudier les ouvrages de Taine était une occupation inutile et qui ne pouvait s'expliquer que par la trop grande jeunesse du délinquant." Rappelons que dans sa préface à Taine historien de la Révolution, M. Aulard déclare qu'un candidat au diplôme d'études qui citerait en Sorbonne Taine historien comme une autorité se verrait immédiatement disqualifier. Les Universités ont la dent dure pour ceux-là qui ne poussent point sous leurs ailes. Cela n'empêchera pas Taine de demeurer un peu plus longtemps que M. Brochner et M. Aulard. Sur Taine voici une

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