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��FAUSSE CONVERSION

Jour de malheur ! J'ai avalé un fameux verre ^ de poison. La rage du désespoir m'emporte contre tout, la nature, les objets, moi, que je veux déchirer. Trois fois béni soit le conseil qui m'est arrivé. Les entrailles me brûlent, la violence du venin tord mes membres, me rend difforme. Je meurs de soif. J'étouffe. Je ne puis crier. C'est l'enfer, l'éternité de la peine. Voilà comme le feu se relève. Va, démon, va^ diable^ va^ Satan, attise le. Je brûle bien ^. C'est un bel et bon enfer.

J'avais entrevu le salut la conversion, le bien, le bonheur, le salut. Puis-je décrire la vision : on n'est pas poète en enfer. Dès qui tait r apparition des milliers de formes ' charmantes, un admirable concert spirituel, la force et la paix, les nobles ambitions, que sais-je !

Ah ! les nobles ambitions! ma haine. Je les...* l'exis- tence enragée; la colère dans le sang, la vie bestiale, l'abêtissement du malheur des autres, qui m"* importe le plus le malheur, car mon malheur, et c'est encore la vie : Si la damnation est éternelle. C'est encore la vie encore. C'est l'exécution des lois religieuses. Pourquoi a-t-on semé une foi pareille dans mon esprit. On les^ parents ont fait mon

  • Au dessus de la ligne : gorgée.

' Au dessus de la ligne : comme il faut.

  • Au dessus de la ligne : d'âmes.
  • Mot illisible.
  • Au dessus de la ligne : mes.

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