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LES REVUES I7I

Voilà pour les passions observées dans les autres. Avant-hier me prouva qu'il en était absolument de même pour les passions que nous ressentons. Pour peindre un ambitieux, il faut supposer qu'il sacrifierait tout à sa passion. Eh ! bien, j'ai honte de le dire, samedi soir j'étais comme cela. / did thtnk to spesar my old 'vicina por hanjing per me il crédita dei suoi brothers^ je me sentais capable des plus grands crimes et des plus grandes infamies. Rien ne me coûtait plus. Ma passion me dévorait, elle me fouettait en avant, je périssais de rage de ne rien faire à l'heure même pour mon avancement, j'aurais eu plaisir à battre M[élanie], avec qui j'étais. Le lendemain, la passion diminua, le deuxième jour elle devint raisonnable. J'y pense encore aujourd'hui 9 janvier ; j'ai beau lire Saint-Simon pour voir (au perfectionnement près) à quoi je me soumettrais en deve- nant auditeur au Conseil d'Etat, je ne le désire pas moins au fond du cœur.

Nous lisons d'autre part dans le Divan de mai (Deuxième séjour de Stendhal à Paris, 1804) :

Le bonheur de la passion de la gloire gagne à la solitude, mais toutes les autres passions s'y perdent, leur bonheur devient bien plus difficile.

��La rédaction des Ecrits Français a posé a quelques écrivains inégalement notoires cette indiscrète question : " Votez-vous ou bien vous abstenez-vous ? Et pour quelles raisons ? "

M. Remy de Gourmont écrit à ce sujet dans la France (9 mars).

Il serait pourtant curieux de savoir s'il y a une majorité d'absten- tionnistes parmi la jeunesse littéraire d'aujourd'hui, comme je suis à peu près sûr qu'il y en avait et qu'il y en a toujours une parmi les littérateurs de mon âge. C'est là un état d'esprit qui n'a pas dû beaucoup changer et que, pour ma part, je m'explique assez bien. C'est presque un aveu. Oui, je le reconnais : quoique je sois fort attaché à un régime qui^ Jusqu'ici^ a garanti ma liberté d'homme et ma liberté d'écri'vain, ce dont je lui suis très reconnaissant, je n'ai

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