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l62 LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE

avec exactitude la couleur de la musique qui lui est confiée.

Si dans la Légende de Joseph, sa mise en scène et sa chorégraphie

étaient d'une couleur si laide,la faute originelle en est donc bien

à Strauss. C'est en lui qu'a pris sa source le mauvais goût dont

Tœuvre était ruisselante et qui empêcha de goûter comme il

eût fallu le décor de M. Sert et de bien distinguer les hautes

intentions que le Comte de Kessler avait mises dans son livret.

Deux autres spectacles complétaient la série des " créations ":

Papillons ne fut qu'une assez morne parodie du Carnaval.

Je n'ai pas vu Midas.

J. R.

��LETTRES ALLEMANDES

ANTHOLOGIE DES POÈTES LYRIQUES ALLE- MANDS DEPUIS NIETZSCHE, par Henri Guilbeaux (Figuière).

DAS POETISCHE BERLIN, par Heinrich Spiero (Georg Muller, Munchen, 2 vol).

GEDANKENGUTAUSMEINENWANDERJAHREN, par Max Dauthendey (Albert Langen, MUnchen, 2 vol.)

L'ouvrage de M. Henri Guilbeaux n'est pas seulement une anthologie, c'est encore un manifeste. Assez dédaigneux des qualités " universitaires ", de la recherche patiente et méthodique, du contrôle des faits, des synthèses lentement élaborées, peu enclin à la minutie du philologue et aux raffinements de l'esthète, ou simplement de l'homme de goût, l'auteur se contente d'avoir du tempérament. Il veut agir, et tout lui parait préférable à l'inertie : " dynamisme ", " poésie dynamique ", voilà des mots qu'il répète avec une satisfaction visible. Il se démène, se débat, frappe à droite, à gauche, pour aider au triomphe des

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