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NOTES 901

coorage, il eût mieux fait de ne point lui prêter ses indigna- tions ni son mépris.

M. A.

��LE THEATRE

��MIDSUMMER NIGHT'S DREAM au Savoy théâtre.

Après avoir représenté Twelfth Night de façon si ingénieuse et si charmante, M. Granville Barker a monté MUsummer-night' s Dream. Même goût dans la simplification des décors, même fantaisie dans le dessin des costumes, imprévus et fort beaux, mais un peu trop fignolés. Cette œuvre aérienne a enfin trouvé une réalisation scénique qui ne la flétrit point. " Le génie lui-même, dit M. Granville Barker, peut-il réussir à porter sur la scène le monde des fées ? Les pieux commenta- teurs affirment que non. On cite délibérément cette pièce-ci et les parties les plus sublimes du Roi Lear comme irréalisables au théâtre ; et raisonnant ainsi, on fait par contre-coup tomber le blâme sur le théâtre. Je ne puis suivre cet argumentation. Si une pièce écrite pour la scène ne peut y être portée, c'est que l'auteur, quel qu'il soit, s'est, semble-t-il, mépris. Est-ce le cas de Shakespeare, ou n'est-ce pas le metteur en scène qui, de son côté, aurait besoin d'un peu de génie ? Le monde des fées est la pierre de touche du metteur en scène, et si c'est surtout mon amour pour cette pièce qui m'a poussé, j'avoue que l'espoir de triompher de cette épreuve est pour quelque chose dans la présente tentative. " Dans le Songe d'aune nuit d^été, le peuple des fées est sans cesse mêlé à celui des hommes, mais sans jamais se confondre avec lui. Souvent Obéron, Titania, ou Puck sont en scène, visibles pour le seul spectateur. Afin de maintenir de la vraisemblance jusque dans cette convention

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