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NOTES 897

d'une façon générale, que certaines vieilles familles constituent une " classe exemplaire ", nécessaire à la société et ne doivent jamais abdiquer le privilège du comniandement ni accepter une place moins haute que celle où elles sont nées ; et, particulière- ment, que ces hobereaux campagnards, s'ils sont de l'Alsace annexée, doivent se vouer au métier des armes pour l'heure attendue de la revanche, ou tout au moins conserver nationale- ment, par l'exercice de leurs vertus, le sol et la race qui n'appartiennent plus à la France. Et toutes les parties du livre concourent expressément à imposer cette idée au lecteur.

Certes, voilà qui assure une grande unité au roman de M. Jean Variot ; mais c'est aussi ce qui en fait l'étroitesse et la faiblesse.

Nous n'aimons pas les livres sans organisation intérieure,

    • ceux épars et privés d'architecture ", selon l'expression de

Stéphane Mallarmé ; mais il ne nous convient pas davantage que, sous prétexte de ** composition ", on nous donne de la mécanique littéraire, de petits moteurs qui marchent à l'essence intellectualiste ou autre.

En soi, l'idée de M. Jean Variot est une idée de théoricien et non une émanation générale de la vie, qui a plus de diversité, de profondeur et d'incertitude. Son héros échappe avec trop de parti-pris, à la ressemblance avec les autres hommes. D'un bout à l'autre du roman il est le sujet d'un unique sentiment et nous ne voyons point qu'il en puisse souffrir d'autres, ni se conduire comme tous les jeunes gens. Une pensée fixe l'anime continuellement et il n'existe que pour elle. Dans cet être qu'on nous présente " en fonction " d'une thèse, il ne nous est pas possible de voir un vivant.

Notez, en outre, que le même sentiment, plus ou moins fort, se retrouve également, et presque seul, chez les autres personnages des Hasards de la Guerre et vous comprendrez tout ce que l'art de M. Jean Variot comporte d'artificiel et de trop voulu.

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