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LES CAVES DU VATICAN 667

— Mademoiselle Carola, je n'attendais pas moins de vous.

— Il m'avait promis de ne pas lui faire de mal ; il n'avait qu'à tenir sa promesse, j'aurais tenu la mienne. A présent j'en ai assez ; il peut bien me faire ce qu'il voudra.

Carola s'exaltait, Julius passa derrière la table et s'ap- prochant d'elle de nouveau :

— Nous serions peut-être mieux dans ma chambre pour causer.

— Oh ! monsieur, dit Carola, je vous ai dit maintenant tout ce que j'avais à vous dire ; je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps.

Comme elle s'écartait encore, elle acheva de contourner la table et se retrouva près de la sortie.

— Il vaut mieux que nous nous quittions à présent, Mademoiselle, reprit dignement Julius qui, de cette résistance, prétendait garder le mérite. Ah ! je voulais dire encore : si après demain, vous aviez l'idée de venir à l'inhumation, il vaut mieux que vous ne me reconnais- siez pas.

C'est sur ces mots qu'ils se quittèrent, sans avoir pro- noncé le nom de l'insoupçonné Lafcadio.

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��Lafcadio ramenait de Naples la dépouille de Fleuris- soire. Un fourgon mortuaire la contenait, qu'on avait accroché en queue du train, mais dans lequel Lafcadio n'avait pas cru indispensable de monter lui-même. Toute- fois, par décence, il s'était installé dans le compartiment non pas absolument le plus proche, car le dernier wagon

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