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AETERNAE MEMORIAE PATRIS 597

A Taube, hors barrière, dans un quartier d'u- sines,

...Au tournant d*un mur, une averse de charbons lancée par des mains invisibles ;

Un tuyau qui fume en sanglotant...

Dans les faubourgs et les impasses où meuglent les sirènes, où les scieries se plaignent, où les pompiers sont surpris par un retour de flamme, à Theure où les riches dorment...

Un soir, dans un bois, sous la foule attentive des feuilles qui regardent là-haut filer les étoiles comme un sillage.

Dans l'odeur des premiers matins et des cime- tières.

Dans Tombre où sont éteints les déjeuners sur l'herbe.

Où les insectes ont déserté les métiers...

Partout où je cherchais à surprendre la vie Et le signe d'intelligence du mystère J'ai cherché, j'ai cherché l'Introuvable...

O Vie, laisse-moi retomber, lâche mes mains ! Tu vois bien que ce n'est plus toi ! C'est ton souvenir, qui me soutient !

Léon-Paul Fargue.

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