Page:NRF 11.djvu/575

Cette page n’a pas encore été corrigée

SÉJOUR DE STENDHAL A BRUNSWICK 569

jamais. / think that I shall hâve this in my caracter ^ Je n'ai pas lu depuis huit mois une pièce de Corneille

ni de Racine. UEcoIe des Maris de Molière, Othello et

Jules César de Shakespeare.

Shakespeare m'ennuyait il y a trois mois, actuellement

je ne fais pas attention à l'enflure et il m'intéresse. Othello

m'a paru presque parfait.

26 janvier 1808.

Hier, je suis allé au théâtre allemand, où j'ai eu un peu de fièvre. Je suis revenu jouer au billard avec Lhoste jusqu'à minuit. Nous sommes allés prendre les Mémoires de Maurepas. Revenu chez moi, je les ai lus jusqu'à deux heures, ils ne m'ont rien appris.

Ce matin, à dix heures, en me levant, j'ai lu la page 175 de la Logique de Tracy.

La comparaison des tuyaux de lunette qui sont ren- fermés les uns dans les autres et qu'on en tire successive- ment devient évidente pour moi en songeant à M. La Saulsaye. C'est un ord[onnateur]. C'est un homme de soixante-trois ans, qui a de l'amabilité, qui a été homme à femmes dans sa jeunesse, de ces têtes dont la force suit

celle des c , bien la vanité d'un homme du monde,

mais des restes de netteté dans l'esprit. Il a dû être fort vif autrefois. (Le tuyau s'allonge à chaque nouvelle idée que je vois dans le sujet des précédentes, dans l'homme nommé La Saulsaye ^.) Il radote un peu. (Nouveau

  • Je crois que j'aurai cela dans mon caractère.

' Si c'était un raisonnement suivi, ce serait le même tuyau qui serait allongé. (Note de Stendhal, à l'encre cette fois.)

�� �